Port-Royal
Réécriture d’un intérieur haussmannien
Paris 5ème
Surface: 145 m2

Port-Royal
Réécriture d’un intérieur haussmannien
Paris 5ème
Surface: 145 m2
Le projet Port-Royal est né d’une volonté de rééquilibrer les volumes et d’apaiser les circulations dans un grand appartement familial de 145 m². Très vite, notre démarche s’est orientée vers une réécriture douce de l’espace, guidée par deux axes : le rythme des ouvertures et la présence d’aplats colorés, posés comme des respirations.
Le salon, dans sa configuration d’origine, imposait frontalement un canapé massif dès l’entrée, un accueil abrupt, sans nuance, qui excluait l’idée même d’intimité. Pour transformer cette scène, nous avons redessiné les circulations, supprimé les cloisons superflues, et rejoué les équilibres par un travail de symétrie. L’objectif n’était pas de « réaménager », mais de révéler un nouveau récit à l’intérieur du lieu.
Évasion bleue : réécrire les volumes avec des aplats inspirants

Pour révéler la présence noble de la cheminée en marbre, nous avons dessiné deux grandes bibliothèques, habillées d’un bleu profond. Le mur arrière, traité dans la même teinte, forme un aplat franc qui met en tension les éléments : les moulures, les lignes et les matières se détachent avec clarté. Ce geste permet à l’architecture haussmannienne de dialoguer avec une composition contemporaine.
Du côté de la cuisine, le mobilier d’origine, bien conçu et encore parfaitement fonctionnel, souffrait pourtant d’un environnement visuellement discordant. Matériaux, teintes et finitions s’entrechoquaient sans dialogue. Par un travail subtil sur le sol, la crédence, les lumières et la couleur, nous avons recomposé l’ambiance, redonnant cohérence et respiration à l’ensemble. Une transformation discrète, respectueuse, pensée avec attention, dans une logique responsable et mesurée.





Alcôve magique : un meuble évolutif dans la chambre de bébé


Symétrie théatrale : une suite parentale au style affirmé
La suite parentale manquait d’attrait, malgré son volume et sa belle hauteur sous plafond. Toutefois, dès la première visite, le grand mur principal a capté notre attention : un point d’appel évident, à la fois vide et plein de promesses. Ainsi, nous avons choisi de le mettre en perspective grâce à un papier peint dessiné par les talentueuses Martine Dubreucq et Isabelle Parmentier pour la maison Isidore Leroy. Le modèle « Dune », un motif organique et élégant, théâtralise l’espace avec délicatesse.
Pour renforcer cet effet de mise en scène, nous avons imaginé une tête de lit imposante, pensée comme un socle vertical dans la pièce. Elle s’appuie sur un duo de bleus complémentaires : un bleu clair qui accompagne la hauteur, un plus profond qui élargit la perspective. Ensemble, ces éléments composent une atmosphère de douceur, aux pouvoirs apaisants.





Modélisations photoréalistes




Reportage photographique : Alexandra Iorga