Melun

Une pièce dans la pièce

Paris 19ème

Surface: 15 m2

Tout en haut d’un immeuble contemporain parisien, ce duplex de quatre pièces abrite une famille nombreuse. Dès les premiers échanges, l’enjeu s’est dessiné avec évidence : créer un espace supplémentaire, en imaginant une nouvelle pièce aux multiples facettes.

Nous avons alors esquissé un lieu qui conjugue autonomie, douceur et singularité.

Très vite, la grande entrée s’est imposée comme le terrain d’expérimentation. Mais sa composition était déjà guidée par la présence d’un escalier imposant, une figure ancrée, presque sculpturale, dont la dramaturgie s’imposait d’elle-même. Il fallait composer avec lui, l’intégrer comme un acteur du décor.

L’espace d’origine, en attente de sa nouvelle narration

Le concept du couteau suisse

Le cloisonnement de la pièce a constitué une étape déterminante : il fallait intégrer la présence de l’escalier sans l’effacer, tout en sculptant un espace habitable et cohérent.

Une fois les volumes posés, un meuble sur mesure a vu le jour, pensé comme une pièce dans la pièce, s’insérant naturellement dans la forme de l’escalier. À la fois discret et généreux, ce meuble accueille six fonctions complémentaires qui dialoguent avec les usages du quotidien :

1. Une banquette le jour
2. Un lit la nuit (en tirant la banquette)
3. Une armoire
4. Une bibliothèque
5. Un chevet avec lampe intégrée

6. Une niche vide-poche côté couloir

Ce mobilier multifonction agit comme un petit couteau suisse domestique, sans ostentation, mais avec précision. En parallèle, l’escalier en bois a été insonorisé, pour que le passage d’un étage à l’autre se fasse dans un confort feutré, presque imperceptible.

Maquette 3D & modélisations photoréalistes

Conçue pour répondre à un besoin immédiat, cette pièce a aussi été pensée pour durer. Modulable par essence, elle pourra se transformer au fil du temps : aujourd’hui dédiée au repos, elle pourra demain accueillir le travail, la lecture ou le silence. Un lieu souple, à géométrie variable, capable de changer de rôle sans jamais perdre son harmonie.

Reportage photographique : Arnaud de Matteis